Jour 134 – Transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem Edith Piaf, Jérusalem

C’est dans une tension extrême que les États-Unis ont transféré leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Une quarantaine de manifestants palestiniens, opposés à ce transfert, ont été tués par des tirs de l’armée israélienne. La question de la capitale d’Israël est complexe et cristallise depuis 70 ans les tensions entre Israéliens et Palestiniens – chacun revendiquant la ville comme capitale de son État.

Sans doute aucune ville n’est plus chargée de symboles que Jérusalem. Mais les revendications politiques ne sont pas les seules associées à la ville trois fois sainte. Et la chanson, heureusement, nous rappelle que c’est un destin d’une tout autre nature qui est promis à l’ancienne Hiérosolyme. C’est par exemple le cas de cette chanson, bien méconnue, d’Edith Piaf, restée dans l’ombre de Non, je ne regrette rien dont elle constituait la face B.

Etonnante chanson où la môme nous parle d’un « homme en blanc ». Le texte ne dit pas clairement qui est cet homme, même s’il est difficile de ne pas y voir la figure messianique du Christ : transfiguré, tombant sur les pierres, entrant dans Jérusalem entre les soldats, et, face à la douleur ou la colère du monde, apportant le pardon, la lumière et l’amour.

Pardon, lumière, amour : c’est précisément ce qui semble manquer le plus à Jérusalem – et au monde – aujourd’hui.