Jour 327 – Black Friday Eddy Mitchell, À crédit et en stéréo

C’est aujourd’hui une journée noire. Non pas parce qu’on l’appelle le Black Friday (l’épithète étant due, paraît-il, à l’affluence des magasins noirs de monde). Mais noire, comme il y a des marées noires, des humeurs noires, des noirs desseins et des nuages noirs. Noir, c’est noir – mais je l’ai déjà choisie pour une autre occasion, quand on s’est pris une série de déculottées par les All-Blacks.

Noir, aussi, comme une bêtise noire. Celle de ce système qui pousse les plus fragiles à sur-consommer, à dépenser pour ce qui n’en vaut pas la peine, à acheter de la camelote qui ne durera pas et ne fera d’un côté qu’épuiser plus vite les ressources de la planète, et de l’autre qu’augmenter les montagnes déchets dont on ne sait plus quoi faire.

Que voulez-vous, mon brave monsieur, c’est la société qui veut ça. La société de consommation, celle qui s’est imposée dans les années 60, quand on n’avait pas encore voulu prendre conscience de l’impossibilité de tenir ce rythme. Quand Eddy Mitchell, déjà, dénonçait à sa façon l’absurdité de ce mode de vie qui nous conduit tout droit à « mourir idiot, à crédit mais en stéréo ».