Jour 142 – Annonces de Macron sur les banlieues Eddy de Pretto, Beaulieue

Le Président a présenté ce jours une série initiatives pour améliorer la vie dans les quartiers défavorisés. Emmanuel Macron s’est bien défendu de présenter un « plan banlieue » de plus. Il est vrai qu’il y en a déjà eu tant – sans que les résultats suivent vraiment. Mais plus nombreux encore que les « plans banlieue », il y a les chansons qui parlent de la banlieue. C’est un thème qui n’a cessé d’inspirer les chanteurs – et l’évolution de ce qui est chanté est assez spectaculaire.

Dans les années 30 ou 40, avec Reda Caire ou Robert Lamoureux, la banlieue avait « des charmes que rien ne remplace », c’était « un paradis qu’on a mis sur terre », où le dimanche, on oublie ses ennuis. La banlieue est alors le lieu des guinguettes, de la fête. Mais elle devient peu à peu celui du travail, des usines, et Renaud chante la Banlieue rouge. Puis avec le rap, la cité est souvent le lieu de l’ennui et de la violence engendrée par le désœuvrement et le déclassement social conjugués.

Bien sûr, ceux qui y vivent savent bien combien les villes de banlieue ne se réduisent pas à ces visions réductrices. Pourtant, combien ne rêvent que d’en partir pour vivre ailleurs… tout en sachant qu’ils garderont toujours la mémoire de ce qu’ils y ont vécu. C’est ainsi qu’Eddy de Pretto parle de Créteil – rebaptisée « Beaulieue » pour l’occasion : il vaut mieux qu’il la quitte… mais en « gardant toutes ses briques ».